AKRAM BEN ABDERRAZAK PHOTOGRAPHIE |
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Tourisme en Tunisie "J’aimerais te retourner. J’aurais aimé revenir vers toi si tu avais été sage. J’aurais aimé… en attendant, j’ai aimé Sidi Bou Said. Que dit la mère blanche en médiatrice ? « soit touriste mon fils et tout se passera bien ». Tout se passe avec sérénité en Tunisie. L’optimisme qui la préside a eu raison d’elle. En été, le roi soleil vous somme de parcourir les rivages étoilés à moindre frais. Votre air sera climatisé et votre gorges nouée. Un petit avion m’a amené ici, « a secure land » à deux heure de Paris. Je me réjouis. Sur la plage, J’entends l’Italie, la France et l’Allemagne, loin des épaves et de l’île de Zembra. Une semaine tout compris pour l’équivalent de mon RMI quand d’autres auront dépensé leur salaire pour une escale très cadrée. Je me réjouis. Federica me dit qu’elle adore mon pays et que son grand père américain s’est battu ici. Je lui répond qu’elle peut lui rendre visite sur la colline de la défunte Carthage et qu’elle pourra prier pour lui, aussi. Marianne me fait la même confidence. Je lui suggère un détour par Tunis et son cimetière militaire Français…d’où elle aura une vue imprenable, mais pas le privilège de fouler une pelouse si bien soignée. Quant à Angela, apparemment timide, se joint à nous sans mot dire. Elles me diront : « Montre nous Tunis, on est assez bronzées comme ça ». Nous louons une berline allemande pour s’assurer de la sérénité permanente et remontons au nord. … Afin de satisfaire leur penchant pour l’exotisme imbibé d’authenticité, je les emmène découvrir cette merveilleuse ville depuis la terrasse de mon ami Ahmed. Assoiffés en ces nuits de plein été, nous referons le monde hors de ces frontières, plongés dans l’ivresse de vins blancs locaux dont les noms se référaient à l’antiquité romaine…et observerons la trajectoire constante des avions atterrissant à l’aéroport Tunis-Carthage. Le lendemain, nous changerons de terrasse. J’ai pu montrer à Marianne le consulat de France, l’Hotel Africa, et les alentours heureux. Elle était celle qui se montrait la plus affectueuse. Mais je me sentais gêné parfois par ses gestes et ses caresses. Après trois nuits d’étreintes enfumées de blondes américaines, imbibées de bière locale et soutenues par le pizzaiollo de quartier, on reprit le chemin des plages. La berline allemande supportait fort bien l’imperfection des routes. Les passagères ont pu apprécier les contrastes locaux. « Tunisia ist wunderbar » ! Sur le retour, de nuit, au feu rouge, la police nous signifiait que nous étions daltoniens. Nous les remercions… et accélérions. Dernière nuitée à Tunis. Parabole dirigée plein Ouest. Ville scintillante orange et vieux tubes sur la radio privée. Il était déjà l’aube et un avion s’apprêtait à atterrir en toute sérénité…" 2006 - 2009 |